Violences politiques . Quand le pouvoir et l’opposition s’en accusent…

Agression et humiliation des autorités gabonaises par des opposants de la diaspora aux Etats-Unis et en France ; attaque contre des membres de l’opposition à Libreville : la violence politique née de la dernière élection présidentielle semble désormais atteindre des proportions inquiétantes qui menacent le vivre ensemble des Gabonais. Et dans la foulée, pouvoir et opposition se rejettent la responsabilité d’une situation qui risque de virer à un affrontement corps à corps entre partisans des deux camps opposés. Si la crise post-présidentielle était jusque-là circonscrite aux seules déclarations des chapelles politiques, les agressions et autres actes de violence auxquels on assiste depuis juin dernier, rendent encore plus complexe l’issue d’une situation qui s’enlise. La délégation gabonaise conduite par Ali Bongo à New-York pour la conférence mondiale sur les océans, n’oubliera certainement pas ce séjour désagréable aux Etats-Unis où les images circulant sur les réseaux sociaux montrent le directeur de cabinet du président de la République, bizuté par un groupe d’opposants gabonais établi dans la ville. En effet, le 4 juin dernier, un groupe des membres du conseil gabonais de la résistance New-York (pro Ping), qui manifestait devant l’hôtel Peninsula où logeait la délégation présidentielle, s’en est pris violemment au directeur de cabinet d’Ali Bongo, Martin Bogui Kouma. Ce dernier, selon le récit officiel, excédé par les huées et les slogans hostiles au régime Bongo devant l’hôtel, était descendu pour tenter de calmer les opposants, qui en guise de réponse l’ont entouré d’insultes et de paroles menaçantes. Le film de l’altercation a très vite été posté sur les réseaux sociaux par les opposants. Quelques jours plus tard, ce sera le tour d’Edouard Valentin, beau-père de d’Ali Bongo, et de Crépin Gwodock, respectivement président du conseil d’administration et administrateur général de la société commerciale gabonaise de réassurance d’être agressés en France par des opposants de la diaspora. Selon un communiqué signé de l’Ambassadeur du Gabon en France, Flavien Enongoue, « le récit des faits transmis par les intéressés, corroboré par une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par les agresseurs, permet d’établir que les incidents ont eu lieu à la terrasse d’un restaurant parisien, au Boulevard Haussmann ». Le pouvoir : « actes de voyous » En réaction à ce qu’il qualifie « d’actes de voyous », le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir « dénonce fermement la récurrence de violences à caractère physique ou verbal sur les personnalités gabonaises à l’étranger ». Pour le Ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilié By Nzé, ces actes de violence politique sont la conséquence directe des discours haineux, professés pendant les meetings par Jean Ping. Occasion pour Billie By-Nze, de mettre en garde les auteurs de ces violences quant aux éventuelles poursuites judiciaires. Même son de cloche pour le président de l’Union du peuple gabonais (UPG opposition), Mathieu Mboumba Nziengui, qui, lui, parle de « comportements blâmables ». L’opposition également victime Si violence politique il y a, elle est loin d’être l’œuvre exclusive d’un seul camp. Puisque la maison de l’ancien ministre, Michel Menga, Secrétaire général du Rassemblement héritage et modernité (RHM opposition pro Ping), a aussi été attaquée aux cocktails Molotov. Même chose pour un autre cadre du parti, Pascal Yougou, qui a vu son véhicule caillassé par des inconnus. Un déferlement de violences qui a amené le président du RHM, Alexandre Barro Chambrier, à dénoncer « avec force ce forfait qui est la traduction du climat de terreur que des milices à la solde du régime veulent faire régner dans le pays ». Non sans ajouter : « nous voulons rappeler à ces nervis voués aux basses besognes que cette option constitue leur ultime manœuvre de désespoir». Ces violences tous azimuts risquent, à terme, de dégénérer en un affrontement physique entre les camps de Jean Ping et de son rival, Ali Bongo Ondimba, si aucun geste d’apaisement n’est fait par les deux protagonistes. EM

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Démissions autour de Jean Ping . Quel avenir pour la Coalition de l’opposition?

Créée il y a quelques mois pour résister au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba, la Coalition de l’opposition pour la nouvelle République montre des signes d’affaiblissement, qui risquent à terme de provoquer son éclatement. Et cela, même si les responsables soutiennent que les démissions et prises de positions individuelles ne menacent en rien l’unité du mouvement.

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«Médias gabonais et fiabilité des informations» . Des organes peu sincères

C’est le résultat d’une enquête menée à Libreville par le Pr Fortuné Matsiengui Mboula, Chef du département de sociologie à l’université Omar Bongo. L’étude menée auprès du public et des responsables des médias révèle que les informations données par les médias locaux et spécialement ceux à capitaux publics sont peu fiables. Et pour cause, le manque de formation des journalistes, le militantisme politique de ces derniers, le coût de production d’un journal, l’intervention récurrente des institutions publiques sont autant de maux qui affectent la sincérité des informations données par les médias gabonais.

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La vie parlementaire continue . La loi de finances 2017 « irréalisable » selon les pro-Ping

Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de Jean Ping, juge la loi de finances rectificative peu crédible.

Le commissaire national en charge du budget à l’UN (Union nationale), Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, par ailleurs Porte-parole de l’opposant Jean Ping, a tenu une conférence de presse fin mai dernier au siège du parti à Libreville. Dans sa déclaration axée sur le projet de loi de finances 2017, Ntoutoume Ayi critique vertement une politique budgétaire irréaliste, avec, à terme, une cessation du paiement des salaires par l’Etat.

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Elections législatives reportées à avril 2018. Nécessité juridique ou manœuvre politicienne ?

Electeurs dans les files d'attente le jour du vote

Les élections législatives qui auraient dû se tenir fin décembre 2016, ont été pour une seconde fois reportées à avril 2018. La Cour constitutionnelle sur saisine du Premier ministre Emmanuel Issozé Ngondet, explique ainsi sa décision : après la tenue du dialogue national inclusif d’avril et mai 2017, il faut du temps pour mettre en place les actes de celui-ci. Cet argument est rejeté par les opposants et une bonne frange de la population qui y voient un déni de leur expression démocratique.

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Enquête sur le « clan Bongo » . Le reportage de France 2 affole le pouvoir gabonais

Ali Bongo a reçu une équipe de France 2 dans son palais

Après la diffusion le 6 juillet dernier sur la chaîne de télévision France 2, d’un reportage intitulé «Le clan Bongo : une histoire française», consacré à Ali Bongo Ondimba, la France est accusée de comploter contre les autorités du Gabon pour leur politique de diversification des partenariats économiques. En oubliant totalement que des journalistes français d’investigation peuvent être indépendants.

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Querelles autour de la défense du président . Désavoué, le patron du PDG démissionne

Faustin Boukoubi, le Sécretaire général du PDG démissionnaire

En réaction aux multiples attaques du camp Ping, une escouade de ministres a décidé de prendre la défense du président Ali Bongo Ondimba. Le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), Faustin Boukoubi, a dénoncé la démarche de « ces faux amis » accusés de prendre en otage Ali Bongo. Peu soutenu, il a donné sa démission le 14 août dernier.

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Tourisme politique au Gabon . Le ventre a ses raisons…

Démissions, ralliements, coups d’éclat, etc., l’instabilité des partis ou groupements politiques avant, pendant et après l’élection présidentielle, devient monnaie courante dans le microcosme politique gabonais. Comment expliquer un tel phénomène en vogue depuis l’avènement du multipartisme en 1990 dans le pays ? Quelles causes peuvent expliquer le remue-ménage permanent à l’intérieur des organisations politiques gabonaises ?

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Tournée diplomatique de Jean Ping. L’opposant peut-il encore «arracher» le pouvoir ?

Jean Ping accueilli à l’aéroport de Libreville

Rentré le 25 juillet dernier d’une tournée internationale, Jean Ping demeure égal à lui-même. Pour lui, la chute d’Ali Bongo Ondimba du pouvoir est imminente. Et elle ne passera nécessairement que par l’implication de la communauté internationale.

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Remaniement ministériel . Les Gabonais jugent un « gouvernement d’ouverture »

Le nouveau gouvernement remanié à l’issue du dialogue politique, a finalement vu le jour le 21 août dernier, après une longue attente de plus de deux mois. Si on note quelques départs et reconductions de certains anciens ministres, d’autres nouveaux visages de l’opposition et de la société civile ayant pris part aux négociations d’Angondje font aussi leur entrée dans l’équipe conduite par Emmanuel Issoze-Ngondet. Dans la foulée, les avis divergent, selon qu’on soit de tel ou tel bord politique.

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