Le projet Presse libre pour promouvoir le Droits Humains (PLPDH) portée par Journalistes en Afrique pour le développement /Jade dont le 3e atelier de concertation multi-acteurs s’est tenue le mardi 05 décembre dernier à Bafoussam a déjà impactée de nombreux acteurs de l’univers médiatique dans la région de l’Ouest.
Journaliste et chef de chaine d’une radio locale à Foumban, Rahim Nchange a participé le mardi 05 décembre dernier au 3e atelier de concertation multi acteurs initié par Journalistes en Afrique pour le développement/Jade. Comme de nombreux professionnels de la presse présents à ces échanges, il plaide pour le droit d’accès à l’information. Car pour lui, permettre aux journalistes d’accéder aux informations crédibles et données fiables, constitue un pas positif vers l’effectivité de la liberté d’expression gage de démocratie et de bonne gouvernance. Cet avis est aussi partagé par Jacqueline Flore Kengne Kamga, journaliste et promotrice dune site d’information en ligne http://www.relais237.com.
Cette journaliste soutient que le partage d’expériences permet de souligner que les journalistes se heurtent à un problème fréquent d’accès difficile à l’information. Les participants venus de la région du Nord-Ouest confrontée depuis sept ans déjà à un conflit armé entre les soldats gouvernementaux camerounais et les groupes séparatistes armées, à l’instar de Jiti Noel, collaborateur de City Fm à Bamenda, dénoncent les bavures diverses. En face, les autres participants dont les hommes en tenue et la représentante de la Commission des droits de l’homme du Cameroun/ du CDHC désapprouvent les mauvaises pratiques journalistiques de certains hommes des médias au Cameroun. Lors de ces échanges, il ressort que, par peur de représailles, certains journalistes évitent de plus en plus de s’impliquer dans le traitement des arrestations de présumés malfrats.
Également, il est important de souligner que, selon les participants à ce troisième atelier multiacteurs de Bafoussam, les journalistes ont majoritairement quitté les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ce qui réduit la liberté d’expression et enfreint au droit à l’information des populations de cette zone. Le respect aux droits Humains est une utopie dans ces deux zones en crise, souligne certains participants.
Des recommandations adoptées
En rappel, notons que c’est suite aux initiatives de Journalistes en Afrique pour le développement/ Jade, des échanges d’expériences de bonnes pratiques de synergies entre les journalistes et les acteurs (autorités administratives, forces de l’ordre, magistrats, avocats, OSC) pour la protection des droits humains se sont multipliés depuis avril 2020 dans le cadre de la mise en œuvre du projet Presse libre pour promouvoir le Droits Humains (PLPDH). Cette initiative est pilotée par Jade Cameroun avec le soutien financier de l’Union Européenne/Eu et avec la collaboration de l’Association des journalistes pour les droits humains/Judh dirigées par Me Victor Lontsi et Caractères Sans Frontières, une association de droit français, conduite par Louis Le Meter, ancien journaliste Grand Reporter à Ouest/France.
Coordonnateur de Jade, Etienne Tassé fait savoir qu’au cours de ses années, lui et ses collaborateurs ont travaillé ensemble pour renforcer les médias sur le journalisme fondé sur les droits humains et pour sensibiliser les autres acteurs impliques dans la protection des droits humains. Selon lui, les résultats des trois enquêtes sur la place des informations droits humains dans les médias nous apportent des éclairages essentiels. Le coordonnateur de Jade envisage témoigne que diverses activités menées sous l’impulsion de cette organisation ont jeté les bases dune collaboration fructueuse entre journalistes d’une part, et d’autre part, les détenteurs des information sensibles que sont les magistrats, les gendarmes, les policiers, les militants de défense des droits humains et les avocats.
Ceci passe par l’adoption des certains nombres de recommandations par la cinquantaine de participants regroupés à Bafoussam par Jade. Il s’agit, entre autres, de l’impartialité dans la gestion des Hommes par toutes les parties, la multiplication des séances de recyclage multi-acteurs, la mise de la bonne information à la disposition du journaliste, la sensibilisation des populations sur les droits humains à travers les multiples campagnes et le déploiement de diverses administrations publiques sur les différents réseaux sociaux pour faciliter l’accès du grand public a l’information.
Guy Modeste DZUDIE
Jade Cameroun 