Gabon:Bien placé dans la course à l’élection du 27 août , Jean Ping prêt à endosser l’habit de président

Agé de 74 ans, l’ancien  président  de  la  Commission de  l’Union africaine,  Jean Ping est prêt pour la  bataille de  l’élection présidentielle du  27 août  au Gabon. Après  une  longue  tournée  dans  le Gabon  profond et le ralliement d’au moins trois autres candidats,  il  semble aux  yeux des Gabonais,  l’homme capable de créer  la  surprise  lors d’un scrutin  à  un  tour qui sera disputé par onze candidats.

 

Agé de 74 ans, l’ancien  président  de  la  Commission de  l’Union africaine,  Jean Ping est prêt pour la  bataille de  l’élection présidentielle du  27 août  au Gabon. Après  une  longue  tournée  dans  le Gabon  profond et le ralliement d’au moins trois autres candidats,  il  semble aux  yeux des Gabonais,  l’homme capable de créer  la  surprise  lors d’un scrutin  à  un  tour qui sera disputé par onze candidats.

Entouré de cadres politiques  de  tous  bords, le  candidat  Jean  Ping  continue  à  proposer sa  vision  pour un  nouveau  Gabon. Bien qu’il  ait suscité un fort engouement et obtenu le ralliement de trois candidats de poids, il n’a pas réussi à faire l’union de toute l’opposition derrière son nom. 

Comment  remettre  sur les  rails  un  pays de 1,8 million d’habitants doté de  suffisamment de  ressources ( mais inégalement   réparties),   et dont le  développement n’est pas en adéquation   avec ses  potentialités ? Telle  est  la question que  s’est posée  Jean  Ping  et à laquelle  il  tente de  répondre. Si  les  critiques au sein du parti  au  pouvoir et la campagne de  dénigrement  orchestrée  par une  certaine  presse  n’altèrent en  rien  la détermination  de  Jean Ping  d’aller de  l’avant,  cette  situation plaide au contraire en  sa  faveur car elle galvanise   un homme  déterminé à  aller au  terme de son  combat.

Un homme d’expérience

Titulaire d’un doctorat d’Etat en Sciences économiques à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Jean Ping a débuté une carrière de diplomate en 1972, comme fonctionnaire international à l’Unesco à Paris, puis de 1978 à 1984, comme Délégué permanent du Gabon avant de s’engager dans la politique de son pays.  Le 26 février 1990, il est nommé ministre de l’Information, des Postes et des Télécommunications, du Tourisme et des Loisirs, de la Réforme du secteur parapublic, chargé des relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement.

Il n’occupe que brièvement ce ministère avant de passer, le 29 avril de la même année, à la tête du ministère des Mines, de l’Energie et des Ressources hydrauliques, poste qu’il occupera jusqu’en juin 1991, puis à nouveau pendant dix-neuf mois, du 28 août 1992 au 24 mars 1994, tout en présidant parallèlement, en 1993,  l’Organisation des  Pays  Exportateurs du Pétrole (OPEP), dont le Gabon  était membre.  Le 25 mars 1994, il devient ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, avant d’hériter, le 30 octobre suivant, du portefeuille de ministre délégué auprès du ministre des Finances, de l’Economie, du Budget et de la Privatisation.

Une carrière internationale

Pendant deux ans, du 27 janvier 1997 au 25 janvier 1999, il occupera le poste de ministre de la Planification, de l’Environnement et du Tourisme du Gabon, avant de retourner au ministère des  Affaires étrangères et de la Coopération, en qualité de ministre d’Etat également chargé du portefeuille de la Francophonie.  C’est au cours de ce dernier mandat ministériel de neuf ans qu’il avait présidé, en 2004-2005, l’Assemblée générale des Nations Unies dont il fut le 59ème président.  Il restera à la tête de la diplomatie gabonaise jusqu’à son élection le 6 février 2008 à la présidence de la Commission de l’Union Africaine.

Né le 24 novembre 1942 à Omboué, au sud de la capitale économique gabonaise Port-Gentil, il est député de l’Ogooué-Maritime, sa province d’origine. Elu pour la première fois en 1996, sous les couleurs du Parti démocratique gabonais (PDG, ex-parti unique,au pouvoir), après un premier essai infructueux six ans plus tôt, il a été réélu en 2001.

Conscient que la bataille pour le  palais du  bord de  mer de Libreville  passe par  tous les  villages du pays qu’il  a sillonné, sans  relâche,  Jean Ping continue de  tisser sa toile « de mobilisations et  d’adhésions » au  niveau  national  et international.

Gérard-Philippe Walker

 

 

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