Le porte-parole de la majorité, Guy Christian Mavioga est convaincu qu’Ali Bongo n’ira pas loin, sans une dissolution préalable du parti qui l’a porté au pouvoir, le parti démocratique gabonais (PDG). Le PDG, c’est l’obstacle majeur à la politique d’Ali Bongo de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Mavioga l’avait dit en octobre dernier à l’occasion des huit ans du président gabonais au pouvoir. Il l’a encore martelé récemment, lors d’une conférence de presse à Libreville.
Le porte-parole de la majorité, Guy Christian Mavioga est convaincu qu’Ali Bongo n’ira pas loin, sans une dissolution préalable du parti qui l’a porté au pouvoir, le parti démocratique gabonais (PDG). Le PDG, c’est l’obstacle majeur à la politique d’Ali Bongo de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025. Mavioga l’avait dit en octobre dernier à l’occasion des huit ans du président gabonais au pouvoir. Il l’a encore martelé récemment, lors d’une conférence de presse à Libreville.
Manifestement la réaction virulente et disproportionnée du PDG en en octobre dernier, n’a rien changé à la détermination du porte-parole de la majorité républicaine pour l’émergence, Guy Christian Mavioga de voir le parti au pouvoir être dissout. « Tout le monde sait qu’avec le PDG, Ali Bongo Ondimba, ne va jamais réussir à faire du Gabon, un pays émergent à l’horizon 2025 », a-t-il déclaré devant les journalistes.
Le secrétaire exécutif du Bloc Démocratique Chrétien (BDC) accuse également le parti démocratique gabonais d’avoir orchestré le désordre lors du verdict de l’élection présidentielle de 2016. Une situation qui a porté malheur à Ali Bongo Ondimba. Car pour Christian Mavioga, « tout le monde sait que c’est le gouvernement PDG qui a signé un contrat avec la communauté internationale, pour venir semer le trouble, la confusion et le doute dans la conscience des Gabonais, lors de la dernière élection présidentielle d’août 2016 ». Allusion faite aux critiques émises par la mission d’observation de l’Union Européenne sur la réélection contestée d’Ali Bongo Ondimba, il y a un an.
Mavioga le récidiviste
L’homme avait déjà créé la polémique le 16 octobre dernier, à l’occasion de la célébration du huitième anniversaire d’Ali Bongo au pouvoir. Mavioga avait appelé le Chef de l’Etat gabonais à se débarrasser du PDG, afin de créer son propre parti. Le PDG, avait dit Mavioga, est le principal danger du Gabon. En réaction contre cette sortie étonnante de Mavioga, la porte-parole du parti démocratique gabonais, Clémence Mezui avait dénoncé « l’ingratitude » de Christian Mavioga, crachant « dans la soupe qui l’a nourri ».
Cette guéguerre amicale entre camarades de la majorité avait conduit les partis politiques de la majorité Républicaine et Sociale pour l’Emergence à calmer le jeu. Les partis politiques de la majorité avaient réaffirmé leur soutien « indéfectible » à la politique d’Ali Bongo, tout en reconnaissant la justesse et la pertinence de la sortie de Mavioga.
Avec cette nouvelle sortie du secrétaire exécutif du BDC, la grande inconnue reste désormais la réaction du PDG. Va-t-il exiger le retrait de Mavioga de la majorité présidentielle, afin de recouvrer la quiétude au sein de cette grande famille, ou va-t-il simplement se contenter de ses déclarations incendiaires habituelles ?
Dans tous les cas, après un demi-siècle de règne au pouvoir, le Parti démocratique gabonais reste, depuis quelque temps, la cible d’une croisade pour sa dissolution. Que ce soit dans l’opposition modérée ou dans la majorité, tous ou presque appellent désormais Ali Bongo à mettre fin à une organisation politique considérée comme le vrai mal du Gabon. Ali Bongo les entendra-t-il ? Là est toute la question.
EM