Clôture du dialogue national. Des résultats a minima pour l’opposition

Les rideaux de la grand’messe convoquée par Ali Bongo Ondimba, pour décrisper la tension sociopolitique ambiante, sont tombés avec la remise officielle du rapport général du dialogue national au premier Magistrat gabonais, le 26 mai dernier. Si l’actuel Chef de l’Etat s’en tire avec une grande satisfaction, le rôle de l’opposition aux négociations est de plus en plus critiqué pour s’être opposée à la limitation du mandat présidentiel.

Les rideaux de la grand’messe convoquée par Ali Bongo Ondimba, pour décrisper la tension sociopolitique ambiante, sont tombés avec la remise officielle du rapport général du dialogue national au premier Magistrat gabonais, le 26 mai dernier. Si l’actuel Chef de l’Etat s’en tire avec une grande satisfaction, le rôle de l’opposition aux négociations est de plus en plus critiqué pour s’être opposée à la limitation du mandat présidentiel.

Des résultats a minima! Voilà le sentiment qui se dégage des acquis de l’opposition au Dialogue national. Laquelle opposition représentée entre autre par René Ndemezo’o Obiang, et Manganga Moussavou, s’était fixé pour objectif d’obtenir la limitation du nombre de mandats présidentiels, la réforme des Institutions, le redécoupage électoral et tutti quanti, n’a pas ou presque pas eu gain de cause. Du moins, les opposants ne se sont contentés que du menu fretin. Ils sont accusés par leurs amis du camp de Jean Ping de trahison pour s’être opposés à cette limitation des mandats politiques. Un paradoxe ! Surtout quand on sait qu’il y a quelques temps ce sont eux qui accusaient le parti démocratique gabonais (PDG) de confisquer le pouvoir.   

L’échec de l’opposition ? 

Au regard des conclusions des discussions, le camp de Jean Ping qui a caricaturalement qualifié les discussions d’Angondjé de «Dialogue-monologue», sourit déjà sous cape. Il se moque de l’opposition qui au finish n’a pas réussi à imposer la limitation du nombre de mandats présidentiels comme c’est déjà le cas actuellement dans la plupart des pays de l’Afrique de l’Ouest.

Critiques rejetées par Pierre Claver Maganga Moussavou, président du Parti social démocrate, PSD (opposition). Si Manganga Moussavou dit avoir conscience de ne pas avoir atteint tous les objectifs escomptés, il estime néanmoins que la configuration du microcosme politique gabonais va désormais changer. « (…) Le peuple gabonais est suffisamment mature. Nous avons mis des conditions de transparence. C’est extraordinaire que désormais le ministère de l’Intérieur, les préfets, les gouverneurs ne soient plus partie prenante à l’annonce des résultats. Vous ne pouvez pas imaginer la révolution que ça représente. Il n’y a pas beaucoup de pays au monde qui peuvent accepter de mettre un tel dispositif en place », a déclaré le président du PSD, avant d’ajouter : « Vous ne pouvez pas vouloir une chose et son contraire, renforcer la souveraineté d’un peuple et en même temps l’infantiliser en disant : on limite ceci. Si le peuple ne veut pas qu’un président  le soit pendant deux ou trois mandats, il décidera souverainement de les  limiter ».    

 

Yannick Franz IGOHO 

 

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