L’ancien Premier Ministre et soutien de Jean Ping l’a annoncé récemment au cours d’une interview accordée à Gabon 1ère. Pour Casimir Oye Mba, le sort du Gabon ne peut se décider que par le peuple à qui les politiques doivent donner la possibilité de s’exprimer par le bulletin de vote. Les Gabonais gagneraient beaucoup en allant aux élections législatives d’Avril 2018 ». La déclaration est loin d’être surprenante, surtout quand on sait la ligne modérée qu’a toujours incarnée Casimir Oye Mba au sein de la coalition de l’opposition soutenant Jean Ping. Ses prises de position, ses déclarations à titre personnel comme lorsqu’il avait appelé Jean Ping à s’asseoir avec son rival Ali Bongo pour une sortie de crise, ont toujours choqué les autres tenants du groupe, qui tempêtent de temps en temps, mais rien n’y est fait. L’homme n’a pas sa langue dans sa poche. Eviter l’erreur de 2011 Avec cette annonce, Casimir Oye Mba qui semble avoir tiré les leçons du passé, ne compte plus reproduire l’erreur de 2011 où son appel au boycott des législatives avait permis au parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, de remporter la quasi-totalité des sièges à l’Assemblée nationale. «J’ai fait partie de la caravane de l’opposition pour dire aux gens qu’il ne fallait pas voter. J’ai commis une erreur en 2011 de ne pas participer aux élections législatives. Il vaut mieux ne pas rééditer cette erreur », regrette l’ancien candidat à la présidentielle de 2009 dans une interview sur la chaîne Gabon 1ère. D’où son appel demandant aux Gabonais de participer massivement à ces élections tant attendues. Menace pour la coalition Avec cette nouvelle déclaration d’un membre de la coalition de l’opposition en faveur des législatives, c’est un coup dur de plus pour le principal chef de file de l’opposition gabonaise, Jean Ping, qui n’envisage pas sa participation à un quelconque scrutin organisé par le pouvoir d’Ali Bongo. Pour l’ancien fonctionnaire de l’Union africaine, les seules législatives qui vaillent sont celles qui seront organisées par lui-même une fois qu’il aura arraché le pouvoir des mains de son rival. Sauf que le pouvoir étant toujours détenu par Ali Bongo et la promesse de prise de pouvoir par Ping se faisant attendre depuis plus d’un an, les autres piliers de la coalition, embarrassés, commencent à se prononcer en faveur de la participation aux législatives. Seul moyen selon eux pour sortir le pays du blocage politique né de la dernière élection présidentielle. Après l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, qui avait déjà annoncé sa participation à cette échéance, la déclaration de Casimir Oye Mba fragilise d’avantage une coalition qui montre chaque jour des signes d’effritement. Survivre à cette logique de statu quo politique voulu et entretenu, conjugué avec l’annonce des législatives, est un défi majeur auquel est confrontée la coalition pro Ping. Marielle ILAMBOUANDZI
L’ancien Premier Ministre et soutien de Jean Ping l’a annoncé récemment au cours d’une interview accordée à Gabon 1ère. Pour Casimir Oye Mba, le sort du Gabon ne peut se décider que par le peuple à qui les politiques doivent donner la possibilité de s’exprimer par le bulletin de vote.
Les Gabonais gagneraient beaucoup en allant aux élections législatives d’Avril 2018 ». La déclaration est loin d’être surprenante, surtout quand on sait la ligne modérée qu’a toujours incarnée Casimir Oye Mba au sein de la coalition de l’opposition soutenant Jean Ping. Ses prises de position, ses déclarations à titre personnel comme lorsqu’il avait appelé Jean Ping à s’asseoir avec son rival Ali Bongo pour une sortie de crise, ont toujours choqué les autres tenants du groupe, qui tempêtent de temps en temps, mais rien n’y est fait. L’homme n’a pas sa langue dans sa poche.
Eviter l’erreur de 2011
Avec cette annonce, Casimir Oye Mba qui semble avoir tiré les leçons du passé, ne compte plus reproduire l’erreur de 2011 où son appel au boycott des législatives avait permis au parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, de remporter la quasi-totalité des sièges à l’Assemblée nationale.
«J’ai fait partie de la caravane de l’opposition pour dire aux gens qu’il ne fallait pas voter. J’ai commis une erreur en 2011 de ne pas participer aux élections législatives. Il vaut mieux ne pas rééditer cette erreur », regrette l’ancien candidat à la présidentielle de 2009 dans une interview sur la chaîne Gabon 1ère. D’où son appel demandant aux Gabonais de participer massivement à ces élections tant attendues.
Menace pour la coalition
Avec cette nouvelle déclaration d’un membre de la coalition de l’opposition en faveur des législatives, c’est un coup dur de plus pour le principal chef de file de l’opposition gabonaise, Jean Ping, qui n’envisage pas sa participation à un quelconque scrutin organisé par le pouvoir d’Ali Bongo. Pour l’ancien fonctionnaire de l’Union africaine, les seules législatives qui vaillent sont celles qui seront organisées par lui-même une fois qu’il aura arraché le pouvoir des mains de son rival. Sauf que le pouvoir étant toujours détenu par Ali Bongo et la promesse de prise de pouvoir par Ping se faisant attendre depuis plus d’un an, les autres piliers de la coalition, embarrassés, commencent à se prononcer en faveur de la participation aux législatives. Seul moyen selon eux pour sortir le pays du blocage politique né de la dernière élection présidentielle.
Après l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, qui avait déjà annoncé sa participation à cette échéance, la déclaration de Casimir Oye Mba fragilise d’avantage une coalition qui montre chaque jour des signes d’effritement. Survivre à cette logique de statu quo politique voulu et entretenu, conjugué avec l’annonce des législatives, est un défi majeur auquel est confrontée la coalition pro Ping.
Marielle ILAMBOUANDZI