Un appel d’un opposant modéré. La réconciliation plutôt que la guerre civile

Le président de l’Union pour la nouvelle république (UPNR pro Ping), Louis Gaston Mayila, certains autres leaders politiques de l’opposition dite modérée et les associations œuvrant pour la promotion de la paix au Gabon, appellent le Président de la République, Ali Bongo à créer les conditions d’une véritable réconciliation entre filles et fils du Gabon. Convaincu que la situation actuelle du pays n’a que deux solutions : la guerre civile ou la réconciliation de tous les Gabonais de quelque bord que ce soit, Mayila opte pour la seconde. C’est pourquoi il demande à Ali Bongo et son adversaire, Jean Ping de dépasser leurs querelles, afin de s’asseoir autour d’une même table pour le bien du pays. Car un pays divisé avec un tel niveau de haine entre ses enfants ne peut conduire le plus souvent qu’à la guerre civile. S’engager pour la paix Pour Me Louis Gaston Mayila, l’élection présidentielle étant désormais derrière nous, il faut maintenant créer les conditions d’un Gabon de paix et d’unité nationale. Raison pour laquelle l’ancien soutien de Jean Ping prend l’engament d’aller au contact des populations pour leur expliquer davantage la nécessité pour les Gabonaises et les Gabonais de se réconcilier. Accusé par ses frères de l’opposition pro Ping d’avoir été soudoyé par le palais, l’ancien ministre d’Omar Bongo dit s’exprimer en toute liberté et responsabilité. Il demande que soit respectée sa position comme est respectée celle de Jean Ping, qui, lui, exige comme solution une restitution préalable par Ali Bongo de sa victoire. Dans une déclaration, le président de l’Union des patriotes loyalistes, (UPL), David Mbadinga, appelle lui aussi à la paix de braves : «Depuis 2009, la haine et l’intolérance ont cristallisé les rapports dans la société gabonaise. Cette situation s’est aggravée avec la publication des résultats issus de l’élection présidentielle d’août 2016 ayant entraîné des manifestations réprimées par des méthodes non républicaines. Ainsi est née une crise multiforme et multisectorielle qui constitue une menace grave et dangereuse pour la paix dans notre pays et pour notre vivre ensemble.(…) Pour freiner cet élan destructeur, les acteurs politiques, les associations et les forces vives de la nation, soucieux du devenir du pays, épris de paix et de justice, afin de préserver le peuple de tout dommage, appellent à la réconciliation nationale. Une réconciliation nationale que le dialogue national d’Angondje n’a malheureusement pas réussi à créer ». Appel ignoré L’appel de Louis Gaston Mayila et ses amis résonne comme une goutte d’eau dans la mer. Et cela d’autant plus que les deux camps opposés, celui d’Ali Bongo et celui de Jean Ping, campent sur leur position. Du côté du pouvoir on s’arc-boute sur le dialogue politique d’Angondje, qui aurait déjà scellé la réconciliation nationale, même si celle-ci tarde toujours à venir. Le dialogue politique ayant déjà eu lieu, il n’y aura jamais de deuxième ou troisième dialogue. Chez l’ancien président de la commission de l’Union africaine, c’est la thèse de la «résistance», «résistance» dans la radicalisation. Il n’y a d’autre solution à la crise et à la réconciliation nationale que le respect de la volonté des urnes. Cette vérité est celle de la victoire de Jean Ping à la présidentielle du 27 août 2916. Dans ce contexte de radicalisation extrême, le discours du président de l’UPNR trouve rarement d’échos, surtout que l’opposant, accusé de trahison par ses pairs de l’opposition radicale, peine toujours à mobiliser. Raïssa MOUBECKA

Le président de l’Union pour la nouvelle république (UPNR pro Ping), Louis Gaston Mayila, certains autres leaders politiques de l’opposition dite modérée et les associations œuvrant pour la promotion de la paix au Gabon, appellent le Président de la République, Ali Bongo  à créer les conditions d’une véritable réconciliation entre filles et fils du Gabon. 

Convaincu que la situation actuelle du pays n’a que deux solutions : la guerre civile ou la réconciliation de tous les Gabonais de quelque bord que ce soit, Mayila opte pour la seconde. C’est pourquoi il demande à Ali Bongo et son adversaire, Jean Ping de dépasser leurs querelles, afin de s’asseoir autour d’une même table pour le bien du pays. Car un pays divisé avec un tel niveau de haine entre ses enfants ne peut conduire le plus souvent qu’à la guerre civile. 

S’engager pour la paix

Pour Me Louis Gaston Mayila, l’élection présidentielle étant désormais derrière nous, il faut maintenant créer les conditions d’un Gabon de paix et d’unité nationale. Raison pour laquelle l’ancien soutien de Jean Ping prend l’engament d’aller au contact des populations pour leur expliquer davantage la nécessité pour les Gabonaises et les Gabonais de se réconcilier.

Accusé par ses frères de l’opposition pro Ping d’avoir été soudoyé par le palais, l’ancien ministre d’Omar Bongo dit s’exprimer en toute liberté et responsabilité. Il demande que soit respectée sa position comme est respectée celle de Jean Ping, qui, lui, exige comme solution une restitution préalable par Ali Bongo de sa victoire.

Dans une déclaration,  le président de l’Union des patriotes loyalistes, (UPL),  David Mbadinga, appelle lui aussi à la paix de braves : «Depuis 2009, la haine et l’intolérance ont cristallisé les rapports dans la société gabonaise. Cette situation s’est aggravée avec la publication des résultats issus de l’élection présidentielle d’août 2016 ayant entraîné des manifestations réprimées par des méthodes non républicaines. Ainsi est née une crise multiforme et multisectorielle qui constitue une menace grave et dangereuse pour la paix dans notre pays et pour notre vivre ensemble.(…)  Pour freiner cet élan destructeur, les acteurs politiques, les associations et les forces vives de la nation, soucieux du devenir du pays, épris de paix et de justice, afin de préserver le peuple de tout dommage, appellent à la réconciliation nationale. Une réconciliation nationale que le dialogue national d’Angondje n’a malheureusement pas réussi à créer ».

Appel ignoré

L’appel de Louis Gaston Mayila et ses amis résonne comme une goutte d’eau dans la mer. Et cela d’autant plus que les deux camps opposés, celui d’Ali Bongo et celui de Jean Ping, campent  sur leur position. Du côté du pouvoir on s’arc-boute sur le dialogue politique d’Angondje, qui aurait déjà scellé la réconciliation nationale, même si celle-ci tarde toujours à venir. Le dialogue politique ayant déjà eu lieu, il n’y aura jamais de deuxième ou troisième dialogue. 

Chez l’ancien président de la commission de l’Union africaine, c’est la thèse de la «résistance», «résistance» dans la radicalisation. Il n’y a d’autre solution à la crise et à la réconciliation nationale que le respect de la volonté des urnes. Cette vérité est celle de la victoire de Jean Ping à la présidentielle du 27 août 2916.

Dans ce contexte de radicalisation extrême, le discours du président de l’UPNR trouve rarement d’échos, surtout que l’opposant, accusé de trahison par ses pairs de l’opposition radicale, peine toujours à mobiliser. 

Raïssa MOUBECKA  

 

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